Selon une enquête de 2008 (plus de 3000 entretiens d'une heure chacun).
Il existe une montée de l'individuation : ce n'est pas l'individualisme. L'individuation correspond à une culture du choix, chacun affirmant son autonomie, sa capacité à orienter son action sans être contrôlé et contraint. Bref, les Français se pensent "libres". L'individualisme est le culte du "chacun pour soi". Les Français n'ont jamais été très altruistes ni solidaires. Il font très peu, spontanément, confiance aux autres (seulement 20 % d'entre-eux). On s'occupe de ses affaires sans intervenir dans celle des autres.
La famille a changé : nous ne sommes plus dans l'optique d'une lignée. Les individus veulent construire une famille à travers leurs relations.
Les valeurs politiques font moins système : les valeurs de gauche et de droite sont en camaïeu. Idem pour le religieux : les individus empruntent leurs croyances à des univers différents.
C'est l'égalité, plus que la liberté, qui est demandée, notamment dans la tranche des faibles revenus. Les adeptes de la responsabilité de l'Etat, dans la satisfaction des besoins de chacun, sont de plus en plus nombreux.
Les valeurs humanistes progresseraient : il s'agit d'accorder plus de valeur à ce que les gens font de leur vie qu'à leurs origines (moins de xénophobie affichée).
Pour les revenus : plus que gagner plus, les Français veulent surtout protéger leurs ressources.
Enfin, il existe une demande croissante d'ordre public (retour de l'autorité contre le slogan "il est interdit d'interdire" de mai 68) et de liberté privée (par exemple l'homosexualité est acceptable actuellement pour 80 % des Français).
(Sources Le Monde du 25 avril 2009).
